Inlassable et têtue la mer brasse le temps Enroulant ses secrets ses craintes et colères Rien ne peut l'arrêter dans son entêtement Travailleuse éternelle à l'abri des chimères Dans sa danse effrénée elle n'est jamais vaincue Elle se plait à combattre les écueils les barrières Sur le sable elle ramène des bouts de bois tordus Torturés démembrés lissés comme des pierres Sculptures fracassées tristes restes de vies Décharnées bousculées dérive de ballots Accrochés à la vie quand l'écume frémit En brisant les désirs aux seuls cris des oiseaux Infatigables flots où les vies s'enfouissent Tous les maux s'y retrouvent et aussi les bonheurs Les désirs encore eux sans gène s'y prélassent En arborant rieurs leur pouvoir prédateur Ceux qui gravent leurs pas sur le sable mouillé Revoient sur l'onde vive flotter leur âme mer Et la vague éclabousse leurs corps agenouillés Enlacés avec force sous un bleu de lumière "Homme libre toujours tu chériras la mer" Toujours dans ce miroir mystérieux et muet Qui garde souvenirs ouragans et tonnerres Tu verras sur les flots renaître tes secrets Ecoute bien ces flots magiques sous l'azur Entend bien dans leurs vagues le souffle de la vie L'écume te dira dans le vent et l'air pur Si ton cœur a aimé si ton corps a joui Francis Blanqué |
Es pot descarregar el poema al format Word: Baixada