Ibériques Albères nourries aux quatre vents
Complices de la mer berceau de bleu dormant
Couverture d’azur glissant sur une épaule
Eternelle brisure à la blanche  corolle

Les rochers de la crique exhalent leur fraîcheur
Collioure et ses barques accueillent les voyageurs
Les peintres de la rade sur des toiles dorées
Font chanter la palette aux teintes azurées

R :          Collioure ô Collioure
Vers toi les cœurs accourent
Collioure ô Collioure
Ta beauté nous entoure
Collioure ô Collioure
De toi on s’énamoure

A l’abri des tourmentes au feu des grands soleils
L’espace est rougeoyant et la côte vermeille
Dans les rues de la ville les danseurs de sardane
Usent leurs espadrilles leur fête est catalane

Au bout du quai l’église fière de son clocher
Aux pierres caressées au capuchon  rosé
Amoureuse  d’azur arborant l’aréole
Lascive se repose en Vénus de Maillol

Du haut de ses venelles vives et reptiliennes
Au dessus des toits briques couverts à l’italienne
On découvre un décor de rouges qui palissent
Sous les ocres roussis et luisants de Matisse

Sur le chemin des crêtes cimetière marin
Là où les frais embruns réveillent les matins
Au calme dans la rade dorment quelques bateaux
On entend en écho les vers de Machado