Ils étaient des centaines
A caler des filets
Des nasses et des traînes
Poser des carrelets
Sur des bateaux sans quille
Ils s’ en allaient contents
Chasser la belle anguille
Aux reflets clair argent
Quelquefois sur les barques
Ils étaient secoués
La tramontane claque
Dans le cœur des filets
Devant eux les Corbières
Rassurantes et floues
Relèvent leurs paupières
Face au mont Canigou
REFRAIN
Détaché de la mer libéré par le temps
Il est né mon étang mon petit océan
Ce petit bout de mer qui chante avec le vent
Paradis des colverts et des vieux goélands
Où s’envolent les peines les pleurs et les tourments.
La pêche a été bonne
Les marins sont en joie
Leurs belles voies résonnent
L’amitié ils s’y noient
Le doux vin de muscat
Leur fait tourner la tête
Ceux qui ne chantent pas
Redoutent la tempête |
Le littoral grouillant
Et ses riches voiliers
Ont pollué l’étang
Et sali le vivier
Au bord des algues grises
A l’abri des roseaux
La vague s’éternise
Sur les pauvres bateaux
REFRAIN
Aujourd’hui les pêcheurs
Ont perdu leur étang
Mais ils gardent au cœur
Des milliers d’ouragans
Dans leurs cabanes grises
Installés pour l’été
Leur petite Venise
Les fait encore chanter
Pescaires de l’ estany
Ara teniu el temps
De cantar amb els companys
I d’escoltar el vent
Pescaires de l’ estany
A vora del casot
Cantàreu per molts anys
Fins agafar el sanglot
REFRANY
Paradís dels ànecs i de gavines blanques
On neixen l'amistat i el gust de cantar |